La cantine scolaire : un espace sain, durable et solidaire

Neuf mois par an, cinq jours par semaine. C’est la période où les écoliers se rendent à la cantine scolaire. Un lieu où ils sont censés recharger leurs batteries pour poursuivre le voyage de l’apprentissage. Mais dans trop d’établissements scolaires, l’offre est inquiétante : sucreries, boissons sucrées, aliments ultra-transformés, produits de boulangerie industrielle, etc.
À l’école secondaire Picanya Enric Valor, à València (Espagne), les parents des adolescents, les élèves eux-mêmes, le conseil d’administration et le personnel enseignant ont décidé d’intervenir. C’est pourquoi ils ont créé le projet Cantina S3, une version saine, durable et solidaire de la cantine scolaire qui bénéficie du soutien des secteurs public, privé et régional.
L’école secondaire : un vivier d’acteurs du changement
Nous avons pris contact avec Xiroi Pastor, un enseignant qui nous a expliqué comment le principal pilier de l’initiative consiste à faire en sorte que les élèves eux-mêmes soient le moteur de cette transformation. « L’idée est que, sur la base de directives, ce sont les élèves qui décident comment, quoi et quand. Ils sont les véritables protagonistes de ce projet. »
Dans le cadre de ce projet, les étudiants ont été répartis, en fonction de leurs propres capacités et intérêts, en cinq commissions qui travaillent en synergie :
- La commission de l’approvisionnement alimentaire étudie et propose une gamme d’options saines qui incluent les personnes souffrant d’intolérances et qui sont en même temps attrayantes pour les adolescents. Elle propose notamment du pop-corn soufflé à l’air chaud, assaisonné de paprika et d’autres épices, des brochettes de fruits et des barquettes de nachos bons pour la santé.
- La commission du commerce local contacte les producteurs agricoles locaux, analyse les emballages écologiques fabriqués à partir de papier recyclé et suggère de bonnes pratiques d’économie circulaire.
- La commission de solidarité agit à l’intérieur de l’établissement (par l’attribution de bourses) et à l’extérieur (par le don des surplus alimentaires pour éviter le gaspillage).
- La commission de marketing est responsable de la création d’affiches, de la diffusion sur les réseaux sociaux et de la conception du logo de la cantine saine.
- La commission des finances évalue les coûts et les avantages.
Le projet n’a pas encore atteint la phase de mise en œuvre, mais il a déjà un impact majeur. Et vous, pensez-vous que la proposition peut s’étendre au-delà de cet établissement ?