Les 20 et 21 avril, le CEMAS a accueilli la réunion du Comité de suivi du Forum des luttes pour la Terre et les Ressources Naturelles (FLT), durant lequel ont notamment été débattues les questions de sécurité alimentaire mondiale et les problèmes d’accès à la terre pour les exploitations paysannes et familiales.
Iñaki Liceaga, membre du CERAI et modérateur de l’événement, a rappelé que 70 % de la population subsiste grâce à l’agriculture paysanne et familiale. D’autre part, Massa Kone (porte-parole de la CGLTE-AO) a signalé que ce secteur représente aujourd’hui 60 % des emplois en Afrique.
Alberto Broch (président de la COPROFAM et vice-président de la CONTAG) a déclaré que si ce type d’agriculture disparaissait au Brésil, « ce sera un désastre, non seulement en termes de perte de souveraineté et de sécurité alimentaires, mais aussi en termes de développement culturel et identitaire ». Du côté européen, Fanny Métrat (éleveuse et militante de la Confédération Paysanne) a souligné que « la France et l’Europe ont perdu 70 % de leurs agriculteurs et agricultrices depuis le lancement de la PAC, en raison du soutien à l’agriculture industrielle ».
Juan Clemente (représentant de la CCPV-COAG) a également rappelé les conséquences de l’agriculture industrielle : la pollution causée par la longueur des chaînes d’approvisionnement, la dépendance à l’égard des produits agrochimiques, la perte de biodiversité et le dépeuplement du monde rural.
En conclusion, les personnes présentes ont affirmé qu’il est nécessaire de faire participer davantage les agriculteurs ainsi que les consommateurs dans le processus de création des politiques publiques.