Le changement climatique à l’ordre du jour : recherche de solutions pour l’adaptation et la résilience à l’horizon de la COP 28

Chaque année, prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique devient de plus en plus urgent. Et il n’y a plus le choix : pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), nous devons aller plus vite. En vue de la prochaine Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28), qui se tiendra à la fin de l’année à Dubaï, des espaces participatifs et régionaux émergent pour faire avancer la lutte contre le changement climatique, comme la troisième édition de la Commission méditerranéenne de coopération pour le développement durable (MedCOP).
La Méditerranée devrait être l’une des régions du monde les plus touchées par le réchauffement climatique. Fin juin, lors de la MedCOP, des acteurs de la région, dont le CEMAS, se sont réunis à Tanger, au Maroc, pour faire part de leurs préoccupations et proposer des solutions possibles aux conséquences du changement climatique.
L’événement, organisé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à travers le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et la Maison méditerranéenne du climat, visait à promouvoir l’intégration méditerranéenne et à évaluer les solutions pour l’avenir d’une Méditerranée plus résiliente face aux défis du changement climatique.
La conférence a réuni des experts, des décideurs politiques, des entreprises et la société civile autour de huit blocs thématiques, tels que la sécurité hydrique, l’économie bleue et la transition vers l’énergie verte.
Penser aux générations futures
Lors de sa séance d’ouverture, le forum a organisé 16 conférences thématiques, un forum des entreprises et divers événements parallèles. Les axes de réflexion portaient sur la réalisation des Objectifs de développement durable, la mise en œuvre du Plan d’action pour l’égalité des sexes de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et le déploiement du nouvel agenda urbain.
Dans son intervention, le directeur du CEMAS Vicente Domingo a souligné : « Nous vivons un moment historique capital. C’est maintenant, sous la pression des guerres, de l’abandon progressif des énergies fossiles et des mouvements migratoires résultant du changement climatique, que les gouvernements locaux doivent jouer un rôle de premier plan dans l’émergence de la connaissance, de la participation et de la dignité. C’est la seule opportunité qui s’offre à nous si nous voulons offrir à nos enfants et petits-enfants la même vie que celle dont rêvaient nos parents et nos grands-parents. »
Une étape décisive dans l’agenda mondial
Le meilleur de cet événement ? Sans aucun doute, le fait qu’il ait permis de créer des outils opérationnels pour accélérer la réalisation des objectifs de la COP 28. Cette année, la conférence la plus importante sur le climat vise des objectifs ambitieux : limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, augmenter le financement de la lutte contre le changement climatique pour les pays en voie de développement et accroître de toute urgence les investissements en matière d’adaptation au changement climatique.
- À cet égard, les résultats de la MedCOP seront intégrés dans l’agenda méditerranéen et présentés lors de la COP 28. Découvrez quelques-uns des principaux engagements et recommandations issus de cet événement :
- Un processus de gouvernance inclusif à différents niveaux est nécessaire pour établir une vision commune et faciliter la création conjointe de solutions innovantes afin de relever le niveau d’ambition et de renforcer la résilience.
- Il est important de soutenir le rôle des villes et des territoires dans l’agenda mondial et de les inclure en tant que parties prenantes dans le processus de négociation.
- Les économies d’énergie locales devraient être traitées comme une nouvelle classe d’actifs dans le financement de projets afin d’accélérer la transition énergétique.
- Les zones marines, le tourisme, l’aquaculture, les solutions basées sur la nature et les services écologiques, la gestion des déchets, le traitement de l’eau, le transport maritime durable, les énergies renouvelables terrestres et marines doivent être protégés. Ces mesures contribueront à la lutte contre le changement climatique et à la création d’emplois.
- Pour mieux résister au changement climatique, les villes et les territoires doivent promouvoir des solutions climatiques basées sur la nature, notamment la préservation de la biodiversité, ainsi que des actions visant à accélérer l’adaptation et la résilience.
- Les femmes sont des acteurs clés pour rendre le système alimentaire plus résilient. Il est donc essentiel de mettre en place des mécanismes opérationnels pour leur permettre d’accéder au financement de la lutte contre le changement climatique.
- Dans l’agenda de la COP 28, les gouvernements locaux et régionaux doivent être activement impliqués dans tous les agendas climatiques, que ce soit à travers leurs réseaux ou leurs délégations nationales.
Que se passerait-il si les milliards d’habitants de la planète œuvraient ensemble pour bâtir notre avenir commun ? Bien des choses !