Chronique d’une rencontre unique contre les pertes et gaspillages alimentaires

Le 3 octobre 2023, le CEMAS et le Conseil européen de l’information sur l’alimentation (EUFIC) ont réuni des experts du monde entier pour un événement capital au Palais des congrès de Valence. La réunion visait à relever l’un des plus grands défis auxquels est confronté le secteur alimentaire : les pertes et les déchets alimentaires. L’objectif ? Explorer des solutions d’un point de vue global et transversal pour construire un avenir plus durable. Rejoignez-nous pour une visite de l’événement organisé dans le cadre de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages alimentaires et découvrez comment les villes et les citoyens jouent un rôle clé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. C’est parti !
Un appel à l’action mondiale
L’événement a été ouvert par le conseiller municipal de Valence pour l’agriculture, Carlos Mundina, le directeur du CEMAS, Vicente Domingo, et la directrice générale de l’EUFIC, Laura Fernández. Mundina a rappelé avec fierté que dans quelques mois, València portera le titre de Capitale verte de l’Europe en 2024, un engagement à « générer des dynamiques qui nous permettront de continuer à être une ville engagée dans un avenir plus durable ».
Le foyer : un point critique
Un fait marquant mis en évidence lors de la conférence est que plus de la moitié des déchets alimentaires se produisent dans nos propres maisons. Vicente Domingo et le directeur général de l’EUFIC ont tous deux souligné la responsabilité des administrations dans la sensibilisation des familles et des individus. C’est là que nous pouvons tous faire la différence.
Des experts mondiaux partagent leurs visions
La journée a été marquée par la présence d’orateurs de premier plan, notamment Raschad Al-Khafaji, directeur de la FAO à Bruxelles ; Juan Prieto, représentant permanent adjoint de l’Espagne auprès de la FAO ; Anne-Laure Gassin, chef d’équipe à la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne ; et Felicitas Schneider, chercheuse à l’Institut Thünen et autorité mondiale en matière de lutte contre les pertes et les gaspillages alimentaires. Mme Schneider a souligné qu’une réduction significative des pertes et des déchets alimentaires nécessitait l’engagement de tous les acteurs concernés et a insisté sur l’importance de la coopération entre les secteurs public et privé et sur le rôle crucial des villes dans cette mission.
Politiques nationales pour une lutte efficace
Dans la deuxième partie de l’événement, des représentants des ministères de l’agriculture d’Espagne, de Finlande, de France et de Turquie ont discuté de la manière dont les politiques nationales peuvent jeter les bases d’une lutte efficace contre la perte et le gaspillage de nourriture dans tous les domaines et secteurs. Carmen Serrano, chef de secteur au secrétariat général de la qualité et de la durabilité des aliments du ministère espagnol de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation, a déclaré : « Lorsque nous gaspillons des aliments, nous jetons les ressources et le travail qui les sous-tendent. Pour éviter le gaspillage alimentaire, nous devons comprendre sa valeur d’un point de vue environnemental.
Les villes : les clés du changement
La troisième session a souligné le rôle clé des villes dans la diffusion de messages, de mesures et d’actions contre le gaspillage alimentaire. En effet, dans un monde de plus en plus urbanisé, les villes sont essentielles à la mise en œuvre de politiques efficaces visant à promouvoir une consommation responsable.
La session plénière
L’après-midi, les groupes de travail se sont réunis, chacun avec son point de vue unique, pour se pencher sur la question des déchets alimentaires. Quelques minutes plus tard, ils ont partagé les points les plus importants de chaque contribution lors d’une séance plénière :
- Le secteur primaire a souligné la nécessité d’améliorer à la fois ses techniques de conservation et la gestion des déchets, par le biais d’alternatives telles que l’agro-compost. Ce groupe de travail a également souligné la nécessité d’équilibrer le pouvoir de la chaîne alimentaire et de responsabiliser les producteurs.
- L’industrie alimentaire, pour sa part, s’est déclarée prête à modifier ses pratiques, tant en ce qui concerne le traitement des denrées alimentaires utilisables que lorsqu’elles sont déjà un déchet, mais elle a souligné que de tels changements nécessitaient généralement des investissements importants.
- La distribution, quant à elle, a souligné que, dans son cas, elle travaille depuis plus de dix ans avec des actions préventives et des dons (là où, par ailleurs, des politiques publiques plus décisives font défaut).
- Le groupe de la société civile a souligné l’importance de travailler de manière coordonnée, d’innover et de numériser pour disposer de données, ainsi que de contribuer à des politiques publiques axées sur les personnes et la planète.
- Le groupe académique et scientifique a souligné l’importance d’aborder le problème des pertes et gaspillages alimentaires de manière globale et, dans le même temps, de remettre en question les traditions afin de réapprendre les bonnes pratiques.
- Les représentants des réseaux de villes ont souligné la nécessité d’impliquer les jeunes et de responsabiliser les citoyens.
- Enfin, le groupe de travail sur la communication et la sensibilisation a discuté des types de messages qui touchent le plus les consommateurs, a partagé quelques exemples de réussite et a insisté sur l’idée de mettre l’accent sur l’impact environnemental des déchets alimentaires afin de sensibiliser les jeunes.
Pour en savoir plus sur la réunion, regardez-la en intégralité sur YouTube !
